P.5 - Elever des enfants avec Deen et Dunya

5 janvier, 2023 par
P.5 - Elever des enfants avec Deen et Dunya
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4.) Maintenir un foyer aussi sain que possible

“S’amuser n’était pas “haram” chez nous, mais nous avons fait en sorte de maintenir notre foyer aussi sain que possible.”​


Ce serait extrêmement négligent de ma part si j’omettais de parler des enfants qui passent beaucoup de temps devant la télévision puisque chaque famille interviewée a souligné la nécessité de sévèrement limiter l’exposition aux médias de divertissement – la télévision particulièrement mais aussi Internet et les jeux vidéo. Plusieurs familles n’avaient pas du tout de télévision chez elles, tandis que d’autres permettaient à leurs enfants de regarder les dessins animés du samedi matin pendant une heure ou bien un film en famille le soir de temps en temps. Les ordinateurs étaient toujours posés à des endroits de la maison où les échanges d’emails et la recherche Internet pouvaient se faire avec modération et sous la supervision de parents impliqués et vigilants.

« Si le Shaytan (Satan) sonnait à notre porte et demandait s’il pouvait entrer et garder nos enfants, nous le rejetterions » affirme un savant « pourtant nous acceptons de notre plein gré la télévision…nous invitons littéralement le Shaytan lorsque nous l’allumons »

“La préservation de la fitra de mon enfant est une priorité pour nous,” déclare une mère de deux enfants en maternelle. « Désormais, la différence entre le bon et le mauvais est très claire à leurs yeux; ils comprennent immédiatement lorsqu’on leur explique les choses. Ce qui est doit être considéré comme « normal » dans l’industrie du divertissement est très flou et confus pour les adultes, alors je n’imagine même pas ce que ça doit être pour les enfants »

« Nous sommes indiens, mais nous n’avons jamais regardé de films bollywoodiens chez nous », avoue une amie. « Nous n’avons jamais assisté à des soirées de danse bhangra; nous ne portons pas de vêtements traditionnels comme des saris qui mettent en avant notre corps ou des robes sans manches; on ne nous autorisait pas à être trop proches avec nos cousins masculins »

En bref, elle m’a fait comprendre que les pratiques qui sont souvent excusées par l’aspect culturel n’étaient pas admises lorsque cela contredisait la sharia Islamique (la loi divine), ses parents l’ont élevée de cette manière.

Cependant, elle me rassura rapidement : “Mais n’allez pas penser qu’on s’ennuyait ou qu’on nous privait de tout!”… “Mes parents nous ont inculqué l’amour de la poésie ourdou. Le soir, nous lisions souvent de la littérature anglo-saxonne à haute voix. Nous faisions des randonnées père-fille en matinée. Ma mère nous a enseigné le jardinage et mon père nous a appris à pêcher. Mon frère était camelot; les plus jeunes étaient scouts. Nous avions une vie familiale très active”…

« Il est important de remplacer chaque chose haram dont nous éloignons nos enfants par au moins deux choses hallal qu’ils peuvent apprécier » affirme un conseiller familial musulman reconnu. “Vous ne voudriez pas que vos enfants grandissent en pensant que l’Islam représente juste une série d’interdits – non, tu ne peux pas faire ceci ; non, tu ne peux pas faire cela. » me dit-il en rigolant « Faites en sorte que cela se résume à : Oui on peut !»



J’ai une amie Yéménite qui a pris cette théorie à cœur. Son mari et elles n’organisent pas de fêtes d’anniversaire ou pour le réveillon, mais vous devriez vraiment voir tout ce qu’ils organisent en parallèle.

Quand ses jumeaux ont mémorisé le trentième juz, ils ont fait un énorme pique-nique dans un parc avec deux grands gâteaux et des petits cadeaux pour les invités. Lorsque les jumeaux ont ensuite appris le vingt-neuvième juz, ils sont rentrés de l’école et ont trouvé leurs chambres ornées de banderoles et de cadeaux.

Mon fils de cinq ans Raahim et ses copains en maternelle ont récemment mémorisé douze sourates grâce à l’aide de sa tante. Cette dernière n’a pas tardé à organiser une grosse fête avec la totale : pinata, récompenses, des ballons et des cadeaux.

Avec de tels souvenirs, ces petits musulmans, une fois adultes, se remémoreront forcément leur enfance de manière positive insha’Allah : une période remplie de célébrations.

« Il y a tellement fitna dans ce bas monde. Nous ne pouvons totalement préserver nos enfants du mal » avertit un grand-père dévoué de dix enfants “C’est la raison pour laquelle le foyer doit être un lieu de rappels et d’obéissance à Allah, un endroit où les enfants peuvent se détendre et se sentir aimés, où ils peuvent pratiquer leur religion sans se sentir « désolé » ou « étrange ». L’environnement familial doit être aussi « halal » que possible. Nous devons toujours nous remettre en question en se demandant toujours : « Aurions-nous honte si le Prophète (sws) entrait chez nous? Y a-t-il des choses nous voudrions lui cacher ?”

La réponse pour cette famille se résumait à une maison propre, bien rangée, simplement meublée, dépourvue de télévision, des livres bien rangés sur les étagères. Les fleurs s’épanouissaient au bord de chaque fenêtre, la calligraphie Islamique complexe décorait les murs, de la nourriture saine était servie avec générosité et enthousiasme à tous ceux qui y pénétraient. On pouvait réellement y ressentir la sérénité.

Je n’oublierai jamais ce que la fille d’un ainé respecté dans la communauté m’a répondu lorsque je lui ai demandé comment ses frères et sœurs ont réussi à rester si proches de leurs parents bien qu’ils aient été élevés dans une ville contenant si peu de musulmans. Se sont-ils déjà rebellés? Comment ont-ils résisté à cette ambiance non islamique qui régnait autour d’eux? La réponse était simplement : 

“Si vous ressentez de l’amour dans votre foyer, vous ne le chercherez nulle part ailleurs …”


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