P.11- Elever des enfants avec Deen et Dunya

11 janvier, 2023 par
P.11- Elever des enfants avec Deen et Dunya
PRIFI Kids
| aucun commentaire pour l'instant

10.) Un père pieux qui les a impliqués.


Oui, il y a des mères pieuses qui ont élevé de merveilleux petits musulmans sans le soutien de leur mari, des maris qui ont même désapprouvé leurs tentatives d’enseignement des bases de la religion. Et il y a les mamans seules qui rendent un service incroyable à la Ummah en faisant des sacrifices et en s’efforçant d’éduquer la prochaine génération de croyants. Nous sommes tous très conscient que la mère représente la première des écoles. Et on peut citer de nombreux exemples de mères qui passent la nuit sur leur tapis de prière à se prosterner en pleurant pour l’avenir de leurs familles; seul Allah connait les secrets que contiennent les cœurs.

Mais à plusieurs reprises, j’ai vu des mères nonchalantes avec des maris pieux. Et les enfants se sont tournés vers leurs pères tels des fleurs qui se tournent vers le soleil. Combien d’entre nous connaissent des jeunes adultes qui lèvent les yeux au ciel face à la religiosité de leurs mères tout en soutenant leurs pères qui aiment s’amuser et qu’ils considèrent comme l’incarnation du rationalisme et de l’intelligence? Ces pères ont un certain pouvoir sur leur progéniture, un pouvoir dont nous ne pouvons pas complètement comprendre la profondeur; la vérité se révèle d’elle-même lorsqu’on voit quel parent l’enfant veut imiter le plus souvent.

La majorité des familles avec lesquelles j’ai parlé ont vanté les vertus du Amir de la Maison : l’homme qui incite ses enfants à prier en groupe, le père qui encourage fermement mais avec douceur son fils comme sa fille à la modestie, le mari qui accomplit ses devoirs auprès de sa femme sans exiger ceux de sa femme envers lui, le responsable et soutien financier de la famille, le père qui met fin aux commérages avant même qu’ils ne débutent, le patriarche qui s’empresse de se rendre au masjid pour rejoindre la prière en jama’ah, le Musulman qui tient dur comme fer à ses principes (que ce soit un père qui refuse que ses collègues l’appellent « Mo » au lieu de Mohamed ou bien un père qui refuse de voyager le vendredi afin de pouvoir faire la prière du Jumua).

Ainsi, les enfants une fois devenus adultes, retiennent l’intégrité de leur père à travers des exemples précis, même bien après qu’ils soient eux-mêmes devenus parents, choisissant volontairement de construire leurs propres vies en hommage à un homme qui ne leur a jamais imposé son mode de vie lorsqu’ils étaient plus jeunes.

“Ma mère nous a fait la morale, nous a éduqués, grondés et fait des rappels durant toute notre enfance et adolescence,” se souvient avec amusement une mère de 3 garçons. “Mon père a dû me mentionner la religion environ 5 fois seulement dans toute ma vie …pourtant je me souviens de chaque moment où il l’a fait; je n’ai jamais oublié. Je regrette qu’il ne m’ait pas partagé ses pensées plus souvent.”

A l’époque du collège, alors que j’étais en train de réviser mon examen sur la table de la cuisine, je me souviens que je répétais les mots de mon cousin : “Si seulement Allah me permettait d’obtenir un A à cet exam, j’accomplirais une centaine de rakaats de gratitude” ai-je soupiré en tournant les pages de mon cahier.”

Mon père leva les yeux de son journal. “Allah n’a pas besoin de tes prières” me réprimanda –t-il gentiment. « Si tu veux obtenir un A, travailles dur et implores Son aide en même temps. Tu n’as pas besoin de Le soudoyer »

Des années plus tard, j’ai assisté à l’assise d’un shaykh et j’ai bien pris note de cette consigne:

” Ne jouez pas au commercial dans votre religion. Délaissez cette manie à base de : “Paye moi et je t’adorerai”.
Cette vérité a tellement résonné dans ma tête dans la mesure où je l’avais déjà entendue de la bouche de mon cher père vingt-cinq ans plus tôt.

LIRE LA SUITE

Se connecter pour laisser un commentaire.